Première rencontre ~

De nos jours l'argent était indispensable pour survivre, mais une personne semblait avoir quelque peu oublié cela. Quand la chef de l'Akatsuki réalisa qu'il ne lui restait que quelques légumes et rien d'autre, elle resta figée devant son frigo, l'air d'une idiote. Elle se demanda comment elle avait pu être aussi distraite. Trop de trucs en peu de temps, voilà tout. Elle referma non sans violence la porte de celui-ci et soupira un grand coup se dirigeant vers son lit d'un pas nonchalant et ou elle s'affala lourdement. La kunoichi se demandait dans quel village elle allait bien pouvoir demander une mission. Konoha ? Non, sûrement pas, le village qu'elle avait déserté ce serait du suicide. Elle se décida finalement à aller à Suna, après tout elle n'avait pas encore rencontré le Kage de ce village. La jeune femme se leva paresseusement et alla jeter un coup d'oeil dans sa penderie ou elle attrapa un gilet violet, un soutien-gorge noir, un débardeur filet et des mini shorts noir. La jûnin enfila ses vêtements et entoura ses chevilles de bandages, pour éviter qu'elle se blesse inutilement. En sortant elle prit son bandeau sur la table à la volée.
Aëla partit bien avant l'aube, par l'air frais du matin évitant ainsi de traverser le désert de Suna sous une forte chaleur. Elle n'avait pris aucune de ses affaires de l'Akatsuki pour n'éveiller aucun soupçon.

...

La jeune femme avait traversé le désert sans trop de difficulté en à peine quelques heures. Quand elle arriva aux portes de Suna l'aube commençait à se lever au loin, dessinant dans le ciel un dégradé de rose/violet. Des shinobis étaient placés à leurs postes et quand celle-ci voulu les traverser deux d'entre eux se mirent en travers de sa route.

- Veuillez décliner votre identité et que venez vous faire à Suna, nuke-nin de Konoha ?

Un rictus s'afficha sur le visage de la shinobi.

- Aëla Nuzvaël, je viens au village pour demander des missions au Kazekage, par manque de ryos.

Un des hommes la regarda d'un air suspect et s'approcha d'elle.

- Bien, suivez moi donc. Nous ne pouvons nous permettre de prendre des risques inutiles.

Elle hôcha de la tête le suivant à l'intérieur des portes, silencieuse. Quelques villageois commençaient à s'activer dans les rues et celle-ci profita pour repérer déjà quelques endroits, regardant à gauche et à droite discrètement car sur plusieurs bâtiments étaient postés d'autres ninjas, surveillant le village entier. L'édifice du Kazekage était situé bien au centre un endroit peu stratégique à son avis.
Ils entrèrent tous deux dans celui-ci montant de plusieurs étages avant d'arriver devant une porte commune aux autres.

- Restez ici je vais voir si le Kazekage a quelques instants à vous accordez.

Cet homme était trop froid à son goût et elle ne pu s'empêcher de croiser les bras quand il entra dans la pièce pour en ressortir quelques instants plus tard.

- Entrez, mais n'essayez rien contre lui, on est suffisamment dans ce village pour vous tuez. Je resterais derrière la porte.

Il lui adressa un regard dédaigneux qu'elle lui rendit sans hésiter. Elle entra en claquant violemment la porte, se retournant pour faire face au Kazekage.
Son gilet était ouvert et on pouvait voir son soutien-gorge mettant bien en valeur son bonnet D. Elle se dirigea vers le bureau roulant des hanches et posa ses mains sur le fauteuil devant son bureau se cambrant en arrière.

- Bien le bonjour monsieur. Je suis ici car j'ai besoin d'une mission.

Elle attendit une réponse de sa part, ses yeux verts émeraude fixant sans aucune honte ceux de l'homme le plus puissant de Suna.

Le Kazekage parlait d'une manière lente et ennuyeuse. La nuke-nin commençait déjà à se demander pourquoi avait-elle choisi un village pareil, avec un homme pareil pour dirigeant. Elle soupira avant de répondre d'une voix forte et sûre.

- Je suis une Nuke-nin du village caché de la feuille et je maîtrise les techniques médicales, le katon et le fûton.

La kunoichi s'abstient de mentionner qu'elle maîtrisait également le shâkuton. Elle attrapa de sa main droite un parchemin qui était accroché à sa ceinture, le déroula et le tendit au Kazekage. Elle se redressa, recula et garda ses mains derrière le dos la tête relevée comme un bon soldat.

- Je ne m'occupe principalement que de missions de rang A et S. Et j'ai absolument besoin de ryos.

Dans sa voix on pouvait entendre l'urgence de la situation et l'importance qu'elle lui apportait. Tant que l'homme serait assis, elle pourrait le regarder de haut, mais s'il venait à se mettre debout elle devrait d'autant plus relever la tête, car oui, elle était petite.

Quelle ne fut pas sa surprise quand il lui arracha le reste des feuilles des mains. La jeune femme contrariée croisa les bras et le regarda de haut en bas.

- Et la politesse vous l'avez mangé ? Ce n'est pas parce que vous êtes le shinobi le plus puissant de ce village que vous avez le droit d'agir ainsi.

Elle lui jeta sa mission au visage sans aucun scrupule. Et se retourna pour se diriger vers la porte, laquelle la kunoichi ouvrit en l'arrachant presque.

- Vous venez alors ? Je vais vous prouvez que je suis pas une de vos petits soldats incompétents.

Aëla l'attendit dans le couloir les bras croisés à nouveau, fixant les deux hommes positionnés de chaque côté de la porte. Ils la regardaient avec de gros yeux écarquillés.

- Qu'est-ce que vous regardez ? Vous avez jamais vu une femme ou quoi ?

L'un d'eux déglutit bruyamment s’apprêtant à lui sauter dessus. Elle esquissa un sourire sadique.

- A votre place moi je ne ferais pas cela.

Elle ne voulait pas déclencher un scandale ici, ce serait se faire remarquer inutilement et c'était de loin son but. La nuke-nin voulait juste gagner un peu d'argent et par la même occasion en savoir un peu plus sur le Kazekage et son village.

Le Kazekage n'avait pas l'air très content ce qui fit sourire d'autant plus la jûnin. Elle roula des yeux.

- Pfeuh effrayée de quoi ? Vous ? J'espère juste qu'après cette mission de haute importance vos préjugés vous les garderez bien au fond de l'un de vos tirroirs et que vous vous excuserez en bonne et due forme en m'offrant un repas copieux.

Elle fixa ensuite les deux soldats et fit une courbette très exagérée et théâtrale.

- Messieurs, veuillez pardonner mon impolitesse envers vous.

La jeune femme leur fit un clin d'oeil avant de passer sa langue sur sa lèvre supérieur et mordiller l'inférieur.

- A bientôt mes mignons.

Elle sortit du bâtiment silencieusement et plus vite qu'elle ne l'aurait imaginé. Le soleil s'était déjà levé et un rictus s'afficha sur son visage quand elle fut éblouie par celui-ci.Elle s'empressa de se poster dans un coin d'ombre puis se mit sur la pointe des pieds et s'étira de manière à ce que le gilet remonte encore un peu plus, laissant apercevoir les quelques premiers symboles de son tatouage fait sur la colone vertébrale. La nuke-nin avait complétement oublié la cicatrice qui parcourait la moitié de son corps et s'empressa de refermer son gilet se demandant si le Kazekage y avait fait attention. Son débardeur à filet noir cachait pourtant très bien celle-ci. Aëla ne se posa donc plus de question et attendit son arrivée.

Mais qu'est-ce qu'il lui prenait ? Elle n'avait aprecié guère que celui-ci la bouscule. Elle soupira et se dit qu'elle se vengerait plus tard. Non elle n'était pas rencunière mais elle savait que la roue tournait quoi qu'il arrive. La jeune femme posa ses mains sur ses hanches et s'avança à nouveau vers un endroit ou l'ombre n'existait plus du tout. Elle le fixa un instant.

- Mais quel genre de Kage êtes-vous bon sang ? Vous savez même pas quoi faire de vos propres missions ? Sur la feuille c'est pourtant bien marqué que ce nuke-nin a été aperçu dans les alentours de Kiri donc logiquement c'est par là qu'on commence.

La kunoichi le regarda d'un air blasé. Il le faisait exprès c'était certain, il ne pouvait pas être aussi bête pour avoir pu être Kazekage ou alors l'ancien avait été vraiment aveugle. Elle ouvrit une des nombreuses poches gauche de son gilet et en sortit des mitaines noires. Elle les enfila rapidement et croisa les bras.

- Alors ? On va rester ici à regarder les gens passer toute la journée ou on la fait cette mission ?

Aëla bouillonait d'impatience, le danger l'excitait.

Ce gars là l'ignorait totalement et en plus de ça il la traitait comme une gamine et ne la prenait pas du tout au sérieux. Il avait le don de l'énerver celui-là.
Cependant elle n'avait pas oublié quel était le bute de sa venue dans le village de Suna, elle ne pouvait pas se permettre de l'envoyer balader tout de suite. La jeune femme suivit sans plus attendre le dirigeant du village et couru d'abord dans les ruelles mais se rendit vite compte que celles-ci commençaient à être bondées de monde de si bon matin et décida donc de sauter de toit en toit, de plus en plus vite.
Ils attegnirent tous deux les portes de Suna en quelques minutes seulement et les frangirent sans quémender de restes. Le Kazekage avait l'air de connaître mieux qu'elle le chemin menant vers Kiri et elle se laissa donc distancier l'observant de loin et réfléchissant à son bute. L'Akatsuki.

...

Trois jours étaient passés et enfin l'humiditié qu'il y avait dans le pays de l'eau commençait à se ressentir fortement. Ca avait été les pires jours de toute sa vie. L'homme et elle ne s'étaient échangés que quelques mots basiques rien de plus et les voyages se faisaient dans le silence le plus absolu. Aëla s'imaginait bien qu'il ne devait avoir vraiment personne car il n'avait pas l'air de ressentir le besoin de parler. Elle l'avait donc laisser tranquille sans le provoquer.
Si les deux shinobis continuaient ainsi à s'ignorer la mission promettait de mal se passer, même pour deux ninjas d'aussi hauts rangs. En fait, ils n'étaient finalement même pas des coéquipiers car ils ne s'entendaient pas et ne s'adressaient pas la parole.
Le soleil commençait à se coucher et ils n'atteindraient jamais les portes de Kiri encore ce soir car il fallait encore quelques bonnes heures avant de ne serait-ce que passer les portes.
Perdue dans ses pensées, la nuke-nin du village caché de la feuille fut interrompue par le Kazekage. Elle détestait ce sourire insolent qu'il lui adressait.

- Contrairement à vous moi j'ai des petites pattes. Et puis, s'il faut se faire attaquer autant que vous passiez le premier histoire que je sauve tout de même ma peau.

Elle lui offrit un grand sourire plein d'ironie.

- Et puis dites plutôt que vous, vous êtes fatigué, vous savez il n'y a aucune honte à cela. Vous devez sûrement être rouillé. A quand remonte votre dernière mission au juste, vieux crouton ?

Elle s'empêcha de rire un bon coup et le fixa droit dans les yeux. Son regard était plein de provocation.

La tolérance de la shinobi commençait à atteindre sa limite. Pourquoi cet homme lui résistait ainsi ? C'était la première fois que cela lui arrivait.
Le soleil s'était couché bien trop vite à son goût et le campement n'était même pas levé. Elle n'avait rien pris avec elle car jusqu'à maintenant ils avaient dormi dans des auberges mais ce soir apparament cela se passerait autrement. Elle s'éloigna de lui sans dire un mot et alla s'accoster conte un autre arbre. La jûnin irait chercher des bâtons pour faire un feu un peu plus tard car elle était quelque peu épuisée.
Elle répondit cependant sèchement à la dernière phrase du Kazekage.

- Je suis pas en sucre, et c'est pas la première fois que je ne mange pas.

Cette situation l'avait mise un peu mal à l'aise et d'anciens souvenir refirent surface dans son esprit. Elle remonta les genoux contre sa poitrine et enfouit sa tête dans ceux ci, son ventre gargouilla mais elle l'ignora.
A ce moment précis tout ce qu'elle voulait c'est qu'on lui fiche la paix.

Le kazekage avait décidé de partir hors de l'endroit ou ils avaient établit leur campement sans dire un seul mot à la kunoichi. Elle ne remarqua pas tout de suite qu'il était partit et quand elle releva la tête elle fut surprise de ne plus le voir là.
La jûnin soupira, s'appuya contre l'arbre et se releva. Elle resta non loin du campement pour ramasser des branches et des petites brindilles pour pouvoir allumer un feu. Ce moment qu'elle passait seule l'avait laissé réfléchir sur ces trois derniers jours. Le shinobi le plus puissant de Suna ne lui avait rien dévoilé. Elle n'avait jusqu'à présent pas réussi à lui soutirer une quelconque information utile pour l'avenir de son organisation. Aëla savait pourtant qu'il fallait être patient pour ce genre de chose et elle attendrait le temps qu'il faudra. Un jour il lui mangerait dans la main.
Le retour à l'endroit de leur campement ne fut pas long, elle avait pris à peine quelques minutes pour ramasser assez de bois. Elle le disposa donc ensemble et s'assied en tailleurs. Elle effectua le signe du rat-tigre-chien-buffle-lièvre-tigre.

- Katon Hosenka no jutsu !

La nuke-nin maîtrisa son chakra pour faire en sorte qu'une seule boule de feu se crée. Ensuite elle posa ses mains sur ses genoux, pour méditer un peu.
Malheureusement cela ne dura pas longtemps. Elle ouvrit les yeux en entendant des pas arriver dans sa direction et apperçu son coéquipier. La lueur du feu ne faisait qu'accentuer la magnifique couleur rousse de ses cheveux. Il avait apporter un lièvre à qui il arracha la peau, l'empala avec un bout de bois qu'il avait également apporter et qu'il mis sur le feu.
Quelques secondes étaient passées dans un silence de mort, seul le ventre d'Aëla qui gargouillait se fit entendre. Le kage fini par prendre tout de même la parole et en lui parlant d'une manière bien plus douce qu'auparavant.

- Soit... C'est vous qui avez commencé.

Elle ne le regardait pas dans les yeux, préférant fixer les flammes qui léchaient la viande du lapin de part et d'autre, d'un regard vide.

Aëla soutenait le regard de l'homme et répondit non sans mentir quelque peu.

- J'avais tout simplement envie d'être libre et sans attaches. Un shinobi pouvant travailler pour les autres villages et...

Elle marqua une pause.

- Je ne regrette pas d'avoir quitter Konoha. Il y avait une belle bande d'hypocrite à son pouvoir et c'est ce qui a confirmer mon désir d'abandonner mon village natal.


La jûnin tourna la viande qui était sur le feu, pour ne pas qu'elle brûle. Un élément intéressant disait-il ?

- Comment pouvez-vous savoir que je suis un élément intéressant, si vous n'avez pas encore vu mes capacités au combat ? Vous qui vous méfiez tant, pourquoi plus maintenant ? Qui sait j'ai peut-être menti en disant que j'étais un ninja au gradé, ou peut-être n'en suis-je même pas un ? Oui car ce bandeau...

Elle le montra du doigt.

- J'aurais pu le voler à un déserteur.

Là, elle le provoquait à nouveau, son regard était rempli de défis.

Aëla se leva furtivement et s'approcha de l'homme qu'elle colla au sol avec la paume de sa main droite, se soutenant avec son bras gauche posé sur la terre quelque peu humide. Elle était à présent à califourchon sur le Kazekage et son imposante poitrine ne passait pas inaperçue dû à son décolleté.

- Sachez que je ne suis pas là pour faire mes preuves auprès de vous, mais bien de gagner de l'argent. J'étais pas ANBU pour faire joli et vous commencez à me taper sur les nerfs en doutant ainsi.

Elle soupira levant ses yeux émeraudes vers son visage.

- Vous êtes coincé comme pas possible. Je paris que vous n'avez jamais eu de copine? Et un coup d'un soir encore moins.

La jûnin roula des yeux.

- Quel âge avez-vous très cher Kazekage ?

Elle ne bougea pas le laissant plaqué sur le sol.

Malgré sa violence envers elle, la jeune femme ne put s'empêcher de sourire. Il en avait du caractère et ça lui plaisait. Jusqu'à maintenant aucun homme ne lui avait ainsi résisté. Quand elle entendit son âge, celle-ci recula un peu et ne put s'empêcher d’émettre un petit rire.

- Si vous traitez ainsi toutes vos prétendantes, pas étonnant que vous soyez seul.

La jûnin recula encore un peu, prenant ses distances. Elle déclara cela d'un ton froid. Pourquoi étaient-ils tous ainsi ? Certes, elle provoquait, mais à chaque fois ils le méritaient bien...
Aëla s'éloigna, posant son dos contre un tronc d'arbre, se laissant glisser. Elle soupira et quand elle fut assise, enleva ses gants pour examiner ses poignets qu'elle frotta vigoureusement. Peut-être à la recherche de quelque chose qui calmerait sa douleur ne voulant et ne pouvant pas utiliser son chakra à cet instant. Son regard était à nouveau triste, et elle fixa le sol, perdue dans ses pensées.

Aëla leva les yeux pour le fixer. Elle ne dit mot et se contenta simplement de hocher de la tête, lui tendant ses mains. Ses longs doigts frêles frollèrent les siens et ses ongles étaient délicatement vernis d'une couleur vermeille, faisant ainsi ressortir ses yeux. Le stresse du Kazekage se faisait atrocement ressentir et elle resta de marbre, appuyée contre l'arbre, ne voulant pas provoquer plus de rafale qu'elle n'en avait déjà fait pour ce soir.